Mangrove

Theo Menango – un nom qui colle à l’histoire musicale de la Calédonie. La carrière de l’homme s’allonge maintenant sur plus de trente années. Originaire de Maré, il arrive très jeune avec sa famille à Nouméa dans la cité mélanésienne, appelée aujourd’hui Montravel. C’est là qu’il fonde le groupe YATA, groupe qui évoque pour beaucoup une période de grande créativité, artistique, culturelle et même sociale. Il en restera le leader des années 70 jusqu’en 95. YATA produira quatre albums et influencera de nombreux autres groupes de style « fusion ». Voilà pour l’histoire… mais ce qui frappe le plus c’est l’étonnante fraîcheur et l’ouverture d’esprit d’un artiste dont l’envie de jouer et d’explorer de nouvelles voies est aussi forte qu’à l’époque des débuts du Kaneka, musique dont Theo fut l’un des artisans dès l’origine.

Theo sur scène, c’est un charisme étonnant, une présence qui capte l’attention. La musique est portée par une voix puissante aux multiples registres. On pourra s’amuser à déceler dans le jeu de la guitare les traces du reggae ou même du rock et du blues, le tout teinté du Kaneka qui est avant tout, comme il le définit lui-même, une idée, celle d’allier les sons et les rythmes traditionnels kanaks avec ceux des outils de la modernité. Ainsi le style de jeu reste unique, produit d’un artiste insulaire, donc tout à la fois enraciné dans ses traditions et ouvert au monde entier.

Présent sur 9 semaines et un jour en début d’année, au « Festival Femmes Funk » et au concert « Si y’a pas toi y’a pas moi », Theo revient aujourd’hui sur scène avec une formation familiale qui a déjà proposé au public l’album « Big Bang » sorti en 2002 et primé au festival international de la chanson du pacifique.

Le nouvel album « Fin d’un monde » s’inscrit dans la lignée du travail artistique de Theo. La formation musicale de « Big Bang » a été reconduite au service de nouvelles créations. Celles-ci puissent leur source dans la fusion des genres musicaux et l’inspiration des écrits du père de Theo présentées en langue vernaculaire et en français dans le livret de l’album.